Neuf toiles de W. Bouguereau ornaient la tourelle du parc

Dans l'attente de la sortie de notre publication révélant l'existence de neuf toiles de William Bouguereau dans la tourelle du parc d'Angoulins au XIXe Siècle voici l'article, signé par Olivier Guérin, paru ce jour et rapportant cette exceptionnelle découverte :


La tourelle abritait des tableaux


Angoulins - Dans l'ancienne tourelle du parc, se trouvaient neuf toiles de William Bouguereau, le peintre très connu au XIXe siècle.


La tourelle construite dans le parc d'Angoulins abritait neuf toiles de William Bouguereau. Denis Briand, président de l'association Expression-Hist, le révèle dans un livre à paraître le mois prochain.
De la tourelle disparue dans les années 1950, il ne reste aujourd'hui que les fondations. Elle servait de cabinet de lecture ou de musique pour Elisa Seignette, l'épouse du banquier Paul Monlun, dont la famille possédait une large partie des terres, vignes et marais d'Angoulins. Ainsi que la villa et le parc attenant, que la ville à rachetés vers 1890 pour en faire la mairie et le parc municipal.
La forme octogonale de la tourelle est bien connue, l'intérieur beaucoup moins. Denis Briand, président de l'association angoulinoise Expression-Hist, a découvert qu'il abritait des toiles de William Bouguereau, le peintre académique rochelais, dont la réputation était internationale au xIXe siècle.

Des allégories académiques

" Il y avait en tout neuf toiles dans la tourelle, explique-t-il. Elisa Seignette les a commanditées en 1855. La plus grande, de 2,5m de côté, était accrochée au plafond et représentait une allégorie du temps, dans laquelle quatre chérubins encerclent une sphère terrestre et représentent la nuit, l'aube, le midi, le crépuscule. Cette toile était entourée de quatre panneaux trapézoïdaux de 60 x 180 cm. Il s'agissait de quatre peintures de genre, inspirées de l'antiquité gréco-romaine. Elles décrivent une scène de chasse au sanglier, de pêche (dix personnages à bordde deux embarcations dont sept pêcheurs au filet), de bain (sept baigneuses dans un paysage bucolique) et de danse (huit personnages dont trois musiciennes et cinq danseuses et danseurs dans un cadre champêtre).
" Sur les murs, quatre autres tableaux de 180 x 85 cm figuraient chacun une allégorie des saisons, symbolisées par une femme avec des éléments propres à chaque période de l'année, une couronne fleurie pour le printemps, un épi de blé pour l'été, un sarment de vigne pour l'automne et une dreperie jusque sur la tête pour l'hiver."
Aujourd'hui, malheureusement, il est impossible de voir ces oeuvres car elles ont été vendues et sont parties dans des collections privées "dont les propriétaires se montrent soucieux de discrétion, regrette Denis Briand. Il faut dire qu'elles valent toutes une fortune." Son livre, à paraître le mois prochain, en présente néanmoins les photos.

Olivier Guérin. 

lien de l'article en ligne :
http://www.sudouest.fr/2013/02/22/la-tourelle-abritait-des-tableaux-974334-3711.php

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