Angoulins, Sites et monuments (2005)

Synopsis : 
Du Chay jusqu’à  Saint-Jean-des-Sables, en longeant les salines et la côte, à la découverte des forts, du vieux bourg, des lieux de culte et des maisons nobles...
Avec un souci constant de vérité historique, tout en nous livrant sa quête du détail, l’auteur, dans ce premier volume, nous brosse un tableau savoureux des extérieurs angoulinois à travers les temps, offrant à tous un guide concis et attendu, richement illustré.

Mot de l'auteur : 
Voici près de cinq ans déjà que je me suis proposé d’établir, pour le compte de l’association Expression-Hist, un inventaire des ressources documentaires relevant de l’histoire et du patrimoine d’Angoulins/mer.
Pour comprendre les motivations de cet engagement il faut revenir en 2001, aux prémices de l’association.
Dans ces débuts, j’entrepris d’ébaucher une sorte d’état des lieux historique. Ce bilan préalable fut, avouons le, pour le moins désappointant. Il faut dire, en effet, qu’un évident prosaïsme avait pris racine dans le terreau d’un passé angoulinois méconnu et lacunaire.  Cette ignorance avait maintes fois été occultée et on lui avait souvent substitué les faveurs d’une histoire vulgarisée assez désordonnée, approximative voire parfois même erronée.
Suite à ce constat réducteur, mais au demeurant parfaitement réaliste, je me proposais aussitôt de reconsidérer un à un les renseignements les plus répandus, en vue de leur redonner source et authenticité.
Les premières occurrences recueillies, dans des regroupements épars déjà effectués par quelques passionnés, me permirent, d’emblée, de constituer une base de données assez conséquente. À la lumière d’un tri cognitif, j’isolais d’abord les documents sans origine, puis, je mis très vite en exergue les confusions, errements et incohérences. À l’inverse, je réussis à identifier des certitudes et vérités dont la très grande majorité des items provenait d’une seule et même origine. Il s’agissait du travail de Jean Joguet. Quarante-six articles, publiés dans les années 1950 par l’Écho des Sirènes, ainsi que plusieurs dizaines de pages de notes le composent et constituent, encore à ce jour, un fond précieux, véritable socle d’érudition pour le chercheur.
Fort de ces acquis et afin d’aller au-delà de cette indexation liminaire j’entrepris rapidement de grossir moi-même cette base avec de nouvelles entrées. Mon inventaire des ressources documentaires débuta de cette manière, avec pour finalité l’alimentation du corpus.
Aujourd’hui, avec cet ouvrage, je vous propose de découvrir la première partie des connaissances et informations que j’ai compilées.
Notons que cette formalisation reprend volontairement des données issues de sources  communes et générales.
J’entends en ce sens :
- les publications périodiques de grandes Sociétés Savantes des XIXe et XXe siècles,
- des manuscrits, déjà révélés, de Bibliothèques municipales (La Rochelle, Tours, Reims),
- des documents connus provenant de services et institutions à vocation historique (Musée des Douanes, SHAT, Évêché de La Rochelle, Bibliothèque Nationale, etc...) et des Archives départementales de la Charente Maritime, de la Vendée et de la Vienne,
- quelques mémoires et thèses d’étudiants de La Rochelle, Poitiers et Rennes, disponibles en bibliothèques universitaires,
- les monographies publiées par l’association Expression-Hist depuis ces cinq dernières années ainsi que les articles parus dans Le Colporteur, gazette de l’association,
- une sélection, effectuée parmi les très nombreux ouvrages d’histoire locale et de régionalisme, recoupée par des catalogues informatisés (SUDOC, BMR, OPALE),
- divers imprimés et journaux,
- les fameux articles et notes de Jean Joguet,
- et enfin, les quelques relevés, collections et souvenirs de plusieurs angoulinois, intéressés par l’histoire de leur commune.
En plus, grâce à l’effort que je mène pour et en parallèle de l’association, j’ai choisi de compléter ce recueil de quelques unes de mes propres recherches en archives. Dénichés dans des fonds très divers, ces apports sont, pour certains, tout à fait inédits. On découvrira ainsi en supplément des généralités :
- mes premières conclusions sur la localisation de maisons nobles perdues comme celles de Jousseran, du Pin ou des Tourettes,
- mes axes de recherche autour des seigneuries, ports et monuments religieux disparus,
- l’existence d’entités historiques inconnues ou oubliées dont j’ai eu le plaisir d’être l’inventeur comme la métairie du Chay, l’auberge de la Croix Blanche ou certaines seigneuries,
- un patrimoine ignoré et tombé en désuétude mais qu’il conviendra par la suite de relever et de valoriser. Je pense, particulièrement aux blockhaus ou à l’habitat balnéaire.
L’ensemble du travail est illustré par un choix de pièces iconographiques exceptionnelles :
- prêtées par des particuliers (le garde champêtre, des photographies des Veaux Verts, le maréchal ferrant, etc...),
- photographiées, in situ, grâce à la collaboration de propriétaires très coopératifs,
- obtenues par autorisation, cession ou partage de droits (buste de Gabaret, carte de Claude Masse, représentation de l’église par Varin, etc...),
- mais aussi et surtout grâce à la collection de cartes postales anciennes de mes parents, Marc et Sylvie Briand.
Précisons que dans un souci de rigueur et de fidélité à tous ces documents, ceux-ci sont ici restitués sans trahir leur qualité ou tons d’origine. Ainsi, aucune retouche ou déplacement chromatique n’ont été effectués, au détriment peut-être, d’une certaine forme d’esthétisme.
Outre le cadre documentaire de l’exposé, il m’a fallu retenir dans l’immense masse d’informations, un objet : “les sites et monuments” m’a paru être le sujet angulaire assez bien à propos pour un premier ouvrage général sur Angoulins.
Pour développer ce choix, j’ai eu recours à un éventail large de huit thèmes. Ceux-ci se veulent caractéristiques et représentatifs de notions et de questions propres au village. De la sorte, à chaque idée correspond un chapitre. Ces derniers sont introduits, résumés ou présentés par un énoncé général qui pose un contexte, revient sur un état de faits, ou bien définit une période. Une sélection, d’endroits naturels et/ou historiques ainsi que d’édifices, suit, accompagne et développe cette page de préambule en s’efforçant de l’illustrer implicitement.
L’ensemble de l’ouvrage assure un balayage chronologique assez complet puisqu’il emprunte les périodes de la Préhistoire, passe par les phases celte et gauloise, pour évoquer ensuite l’occupation romaine. Suivent l’époque barbare, le Moyen Âge et l’Ancien Régime. La période post-révolutionnaire s’ouvre, quant à elle, sur tout le XIXe siècle. L’ensemble s’arrête enfin délibérément après la Seconde Guerre Mondiale, dans les années 1950.
Une bibliographie, non exhaustive,  éclatée dans les pages de chapitres ou de sélections, oriente le lectorat vers quelques ouvrages généraux ou monographiques incontournables.
Cinq ans après un panorama plein de désillusions, l’histoire d’Angoulins, même si elle reste encore à écrire, m’apparaît insoupçonnée, vivante et fertile. Cette générosité et singularité se doivent d’être puisées au creux des riches sujets qui composent notre patrimoine mais qu’il faut maintenant se donner la peine d’étudier en toute humilité.

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