Le
trajet des pères grecs
Le deux mai 1781, deux
religieux grecs, Agapios[1] Matar et Basilios Attalah,
partent de La Rochelle, en compagnie de l’abbé Bridault, dans une chaise de
messagerie, pour se rendre à Rochefort. Avec eux, ils transportent, deux sacs
remplis de leurs hardes, linges, effets
et argent, attachés derrière la voiture. A l’entrée du platin d’Angoulins[2], le postillon arrête ses
chevaux pour les laisser souffler et
prendre haleine, et passant derrière la chaise, s’aperçoit qu’un des sacs
manque. En faisant part aux religieux, il défait l’attelage de l’un de ses
chevaux et monte dessus pour aller « à
la découverte du dit sac ; parvenu vers le milieu du bourg d’Angoulins, il
aurait rencontré un cavalier qui lui aurait dit, sur la demande qu’il lui
aurait faite, s’il n’avait pas quelque connaissance d’un sac perdu, de n’être
point inquiet, qu’une femme l’avait trouvé vers la maison du Pont de la
Pierre ; que le postillon aurait continué sa recherche jusqu’à la porte
Saint-Nicolas de cette ville sans rien apprendre autre chose». Le
messager retourne alors sur ses pas jusqu’au lieu où il avait laissé ces
religieux, et les ramène en ville.
Un
sac rempli d’or...
L’histoire aurait pu s’en
tenir là si le contenu du bagage n’avait pas été aussi précieux... C’est ce que
l’on apprend quand il refait son apparition : le lendemain, « vers les six heures du soir, il furent
avertis par un domestique du curé Bourdin de la paroisse Saint-Nicolas de La
Rochelle que trois particuliers[3]
habitants du village de Tasdon avaient déposé entre ses mains un sac de voyage ;
qu’ils lui avaient déclaré avoir trouvé la nuit précédente à minuit environ à
quelque distance en deçà du Pont-de-la-Pierre, étant partis de nuit pour aller
à la foire de Soubise, lequel dit sac était ouvert, qu’ils avaient aperçu une
écritoire fermant à clef, dont la serrure avait été forcée... »
Les religieux récupèrent leur
« sac de tapisserie fermant avec une
corde » dans lequel ils retrouvent
« une écritoire de bois couvert de cuir, séparées en deux cases, fermant
chacune à clef, les serrures de laquelle écritoire sont l’une presque
entièrement détachée et l’autre forcée, ainsi que deux charnières dont les
clous sont levés, ouverture faite de la dite écritoire nous y avons trouvé
plusieurs papiers appartenant aux dits Pères, la plupart écrits en langue
arabe, un livre de compte. Plus s’est trouvé dans le sac, deux livres écrits en
arabe, deux autres volumes en français, un portefeuille fermant à ressort dont
la serrure a également été forcée, plusieurs lettres de recommandation dans le
dit portefeuille, deux petits sacs à peigne, deux vestes, un capuchon, une
autre petite veste d’étoffe noire, deux paires de bas de laine, un cachet, une
carte de France dans un étui ». Malheureusement, il manque « dans la dite écritoire 210 louis d’or,
argent de France et huit médailles[4]
en or, de la largeur et du poids d’un louis d’or ordinaire ». Ont
aussi disparu : « deux chemises
d’homme, dont une à grosse manches et une ordinaire, cinq mouchoirs de poche,
une brosse, un rasoir, un miroir de poche, un peigne d’os et d’écaille, et un
mouchoir de nuit, une paire de ciseaux, et deux paires de souliers, un
passeport et un accordé par le Roi pour sortir du royaume à leur volonté. »
L’enquête
et le monitoire
La plainte est aussitôt présentée
le 4 mai, et le lieutenant-général de la sénéchaussée, Jean Baptiste Pierre
Augustin Grissot de Passy, ordonne alors une enquête. Dans le cadre religieux,
un monitoire est aussi émis, cette procédure ecclésiastique étant destinée à
obtenir des témoignages de la part des paroissiens. Publiée les 13, 20 et 27
mai par les curés de Saint-Barthélémy de La Rochelle, de Saint-Sauveur de La
Rochelle, de Saint-Jean de La Rochelle, de Saint-Nicolas de La Rochelle, de
Notre-Dame de La Rochelle, d’Aytré, d’Angoulins, et de la paroisse royale de
Saint-Louis de Rochefort cette sommation aux fidèles est conservée dans les
archives du présidial : « Nous
vous mandons de bien et dûment admonester de l’autorité de notre Mère la Sainte
Eglise, par trois dimanches consécutifs, aux prônes de vos messes paroissiales,
tous ceux et celles qui savent et ont connaissance (...) » Suit le
détail des faits que nous avons expliqué ci-dessus. Et de continuer ainsi :
«Qui savent et ont connaissance qui sont
les quidams qui ont pris les dits louis d’or et médailles, où ils les ont
portés, leurs noms, surnoms, qualités et demeures, soit pour avoir vu, oui
dire, prêté secours, conseillé, favorisé, ou autrement appris les dits faits et
tout ce qui peut y être relatif ou y avoir participé directement ou indirectement,
de quelque sorte et manière que ce soit, à ce qu’ils aient à venir à révélation
ou satisfaction par eux ou par autrui, avant l’expiration de la huitaine qui
suivra la troisième publication du présent monitoire sinon et faute de ce
faire, nous procéderons contre eux par censure ecclésiastique et selon la forme
de droit, nous nous servirons de la peine d’excommunication. Fait et donné à La
Rochelle sous le sceau de l’officialité, par nous Pierre Durand, prêtre,
licencié en théologie de la faculté de Paris, chanoine théologal de l’église
cathédrale de cette ville, official, juge ecclésiastique civil et criminel du
diocèse de La Rochelle, le 9 mai 1781. »
En parallèle, les différents protagonistes sont entendus
dans la chambre criminelle du Palais Royal.
Les
témoignages
Outre le fait d’éclairer la
justice, les dépositions des témoins parlent en filigrane de la vie
quotidienne, et nous redonnent indirectement l’ambiance des lieux l’époque.
Agrapios Matar, procureur
général de la congégation de Saint-Sauveur en Syrie de l’orde de Saint Basile,
religieux grec melchite romain, âgé de 36 ans, est le premier à s’exprimer :
il expose les faits comme ils se sont déroulés et nous apprend que c’est
« après une heure et demie
d’attente, sans nouvelles du sac perdu qu’ils prirent alors la résolution
de retourner à La Rochelle, à ce quoi le postillon ne voulait pas consentir,
voulant au contraire poursuivre sa route pour se rendre à Rochefort ; que
dans leur retour, ils avaient demandé à tous les particuliers qu’ils
rencontraient s’ils n’avaient point de connaissance du sac, que tout le monde
leur répondait qu’ils n’avaient qu’un sac derrière leur voiture lorsqu’ils les
ont vu passé »
Etienne Jean Marie Bourdin, le
curé de Saint-Nicolas, âgé de 56 ans dépose pour sa part que « sur les cinq heures et demie ou
environ, les nommés Lagrave, Louis Gaillard, Marie Anne Moreau tous habitants
du village de Tasdon près cette ville ont déposé entre ses mains un sac de
voyage qu’ils lui dirent avoir trouvé dans une ornière en deçà du Pont de la
Pierre vers le minuit faisant route pour aller à la foire de Soubise et
qu’étant arrivés à Soubise, ils avaient déposé le dit sac chez leur hôtesse et
l’avait apporté ensuite avec eux et porté chez lui qu’ayant entrouvert le sac
il y avait aperçu le brevet du Roi et le mandement de l’Evêque de La Rochelle
qu’alors il avait reconnu que le tout appartenait à des religieux grecs qui
étaient depuis quelques jours en cette ville, qu’il fit avertir les dits
religieux qui se transportèrent chez lui où ils firent l’ouverture et la
vérification du dit sac devant lui »
Basiolios Attalah, le second
père, secrétaire général de la congrégation de Saint-Sauveur en Syrie,
religieux grec melchite romain de la règle de Saint Basile, âgé de 28 ans, résume
l’histoire telle qu’il l’a vécue : « mercredi dernier, se disposant à partir de La Rochelle pour Rochefort,
l’abbé Bridault retint une chaise de messagerie pour les conduire et les fit
venir prendre au séminaire que là, malgré les représentations de lui déposant,
le postillon voulut attacher les sacs et équipage de lui déposant et de son
confrère derrière la voiture et non devant comme ils le demandaient ; qu’étant
partis avec le dit abbé Bridault qui fut les conduire jusqu’à une certaine
distance (...) Puis, s’apercevant de la perte du sac, l’histoire se
poursuit ainsi « que son confrère
alla à la suite du postillon et que lui déposant resta auprès la voiture que
dans ce temps là il vit venir à lui un particulier à cheval qui lui dit sans
que lui déposant lui adressa la parole qu’il fut tranquille, que le sac était
trouvé et qu’il avait vu une femme qui l’avait ramassé au premier village, que
le cavalier ajouta qu’il avait indiqué l’endroit où le sac avait été trouvé à
leur postillon qu’il avait rencontré ; que sur ces entrefaites son
confrère était retourné, ils avaient vu venir à eux un particulier armé d’un
fusil, que lui déposant lui demanda s’il venait de La Rochelle qu’il lui
répondit que non et s’étant un peu éloigné il chargea son fusil en les
regardant que lui déposant et son confrère furent frappés d’une terreur que
semblait autoriser le malheur qui venait de leur arriver et qu’ils
s’éloignèrent ; mais qu’ayant vu venir des voyageurs à eux ils
retournèrent auprès de leur voiture où ils ne furent pas plutôt arrivés que le
postillon revint, lequel leur dit qu’il n’avait rien pu découvrir touchant le
sac qu’ils avaient perdu et que toutes ses recherches avaient été vaines qu’ils
dirent au postillon de les reconduire à La Rochelle, lequel fit beaucoup de
difficultés et ne céda qu’aux menaces que lui dit déposant et son confrère lui
avaient faites de s’aller plaindre aussitôt leur retour à la Rochelle. »
Louis Gaillard, saunier, âgé
de 35 ans demeurant à Tasdon déclare : « Jeudi sur les une heure du matin, entre le Pont de la Pierre et Tasdon,
il vit au clair de lune un sac dans une ornière qu’il le ramassa et le mit dans
le panier du cheval du nommé Roux qui était de sa compagnie, qu’ils se
rendirent ensemble aux faubourgs de Rochefort dans l’auberge appelée La belle
Judith, que là le déposant entrouvrit le sac que le premier objet qu’il y vu
fut une écritoire d’où sortait une feuille de papier écrite en latin, qu’il
conjectura aussi que le sac appartenait à des religieux étrangers qu’ils
avaient appris qui en avaient perdu un sur le même chemin que la dite écritoire
n’était point fermée, qu’ils déposèrent le dit sac entre les mains de l’hôtesse
de la dite auberge pour la garder jusqu’à leur retour de Soubise où ils
allaient faire quelques emplettes ; qu’au retour ils le prirent et le
remirent au curé de saint-Nicolas aussitôt leur arrivée à La Rochelle »
Ce témoignage est confirmé
en d’autres termes par Honoré Lagrave saunier (1733- ?)[5] demeurant à Tasdon
paroisse d’Aytré : « allant à la
foire de Soubise jeudi sur une heure du matin avec les nommés Gaillard, Roux et
la fille d’Etienne Moreau, il vit dans une ornière un sac qui épouvanta la
jument de Gaillard ; que l’ayant ramassé et mis dans les paniers du cheval
de Roux, ils se rendirent aux faubourgs de Rochefort et entrèrent dans une
auberge où pend pour enseigne la Belle Judith ; qu’ayant entrouvert le
sac, le nommé Gaillard reconnait par un papier que le sac qu’ils avaient trouvé
appartenait aux religieux grecs dont ils avaient entendu parlé de l’accident ;
qu’ils déposèrent le dit sac entre les mains de l’hôtesse ayant été faire leur
affaires à la foire de Soubise ; à leur retour ils prirent le dit sac et
le déposèrent de suite au curé de la paroisse de Saint-Nicolas »
Marie Anne Moreau[6] (1753 - ?) et Jean
Roux (1736 - ?) saunier demeurant tous deux à Tasdon paroisse d’Aytré
tiennent exactement la même version que leurs deux acolytes.
Jean Beneteau, le postillon
à la messagerie chez le sieur Sabourin, âgé de 63 ans, habitant La Rochelle,
nous livre sa version : « mercredi
dernier, sur les deux heures de relevées, le commis de la messagerie lui
ordonna de conduire sa chaise pour prendre deux religieux qui étaient au
séminaire, qu’il attacha deux sacs qui appartenaient aux dits religieux
derrière la voiture et les serra avec un moulinet de bois, que le sieur
Bridault monta avec eux, les conduisit auprès du pont de la Pierre et descendit
de la voiture pour retourner à la Rochelle, que lui déposant poursuivit sa
route et qu’étant arrivé à l’entrée du platin d’Angoulins, il descendit pour
laisser prendre haleine à ses chevaux, qu’ayant fait le tour de la voiture, il
s’aperçut que l’un des sacs n’y était plus, qu’il désatella de suite son cheval
de volée et retourna sur ses pas pour aller chercher le dit sac, qu’étant
arrivé dans le bourg d’Angoulins il rencontra un cavalier à lui inconnu qui lui
dit sur l demande que le déposant lui fit s’il n’avait point vu le sac, que des
personnes l’avaient ramassé au premier village, qu’il continua ses recherches
mais que toutes ses perquisitions furent inutiles, qu’après être retourné sur
ses pas jusqu’aux maisons de Tasdon les plus près de la ville et n’ayant rien
découvert, il revint joindre les pères grecs qui étaient auprès de la voiture
et les ramena à La Rochelle ».
Plusieurs autres témoins
sont entendus comme Isabelle Hervé (1757-1802), femme de Mathieu Reignier
(1750 - ?), le bouvier Pont de la Pierre ; Marie Anne Bonnet
(1741-1789) femme de Martin Elie (1723-1788) farinier au moulin du Pont de la
Pierre ; Etienne Samuel Denfer de la Chaignée (1740- ?) fermier du
château du Pont de la Pierre ; Jacques Sibaudeau (1757- ?), garçon
charretier à La Trompette ; ou encore Pierre Seguin (1760- ?), garde
chasse au Pont de la Pierre, qui, tous, rencontrèrent le postillon à la
recherche du sac. Ce fut même le cas de Bernard Donpay charretier rochelais
chez le nommé Henri, âgé de 42 ans, qui dit « que
mercredi dernier sur les trois heures de relevées dormant dans son tombereau près
du lieu appelé Godechau le nommé Beneteau postillon à la messagerie lui demanda
s’il n’avait pas trouvé un sac appartenant à des religieux grecs qu’il
conduisait dans sa voiture qui lui répondit que non ».
Une
rumeur chez les meuniers...
Les retombées du monitoire
sont ténues. Mais une piste semble mériter d’être exploitée tout de même :
elle émane curé de Notre-Dame de La Rochelle qui rapporte que « Guillaume Fuche, tonnelier demeurant à la
porte Royale avait entendu dire au moulin de Saint-Rogatien qu’un farinier
avait eu pour sa part de l’argent perdu par les Pères grecs, la somme de 500
livres ». Le tonnelier rochelais, âgé de 35 ans est retrouvé et entendu
quelques semaines après les faits par le lieutenant criminel. Le témoin déclare
alors : « il y a environ un
mois, étant chez Planchet, farinier au moulin de Saint-Rogatien, il entendit
dire par le nommé Mathurin garçon farinier dans la dite maison qu’il avait ouï
dire qu’un garçon farinier avait trouvé 500 livres (...) et lui dit que ce
particulier qui avait trouvé les 500 livres étaient en or ou en argent
(...) »
Cette déposition recoupe un
autre témoignage provenant de Jean Barbarin, un laboureur de 31 ans de
Puilboreau[7]. Celui-ci « a entendu dire par le nommé Millon, de ce
village, à qui appartient le moulin du Pont de la Pierre et qui l’a affermé au
nommé Martin Elie, que le dit Elie avait trouvé de l’argent, parce qu’il ne
manquait point d’argent, qu’il lui avait fait voir une pleine main de louis
d’or et qu’il y a peu il était aussi gueux que lui ».
Avec ces tuyaux, c’est Jacques
Millon (1749-1794), farinier demeurant au moulin de Puilboreau, paroisse de
Lagord, et propriétaire du moulin du Pont de la Pierre, qui témoigne. Lui « n’a aucune connaissance des dits faits que
seulement le garçon de Toussanet farinier du moulin de Fétilly lui a dit qu’il
tenait d’un nommé Gautras que le nommé Elie, farinier du moulin du Pont de la
Pierre appartenant au déposant, était actuellement à son aise, qu’il avait
trouvé les louis d’or des Pères grecs ».
Plusieurs notables
d’Angoulins sont alors entendus. Cinq années après, en 1785, Joachim de Beaussay
(1738-1813) négociant de La Rochelle, ayant des intérêts sur Angoulins notamment
par le biais de la famille Bonfils, dit qu’« il a entendu dire par le bruit public que des religieux grecs qui
étaient autorisés par le gouvernement à faire des quêtes dans ce royaume
étaient arrivés en cette ville, en étaient partis peu de jours après pour se
rendre çà Rochefort que dans le chemin ils avaient perdu une partie de l’argent
provenant de leur quête, qu’on avait dit alors que c’était un meunier dont il
ne sait pas bien le nom mais qu’il croit s’appeler Buffenton ou Buffenbon qui
avait trouvé cet argent et se reprenant a dit que personne ne lui a dit positivement
que c’était ce meunier qui avait trouvé l’argent mais seulement qu’on
soupçonnait que c’était lui ». Elie-Louis Seignette (1742-1805) et
François Paris, curé d’Angoulins entre 1771 et 1791, n’ont eux aucune
connaissance précises de l’affaire mais le prêtre de préciser tout de même « qu’il a bien entendu parler que des
religieux avaient perdu une somme d’argent qui provenait de leur quête dans les
environs de sa paroisse qu’ayant publié à son prône le monitoire que nous
avions ordonné il ne fit aucune découvertes des faits y contenus, que depuis ce
temps là les bruits publics ont dit que le meunier du Pont de la Pierre nommé
Martin Elie surnommé Buffentison pourrait avoir trouvé cet argent sur ce qu’on
le voyait plus à son aise qu’auparavant ».
Cependant, sans preuve,
l’affaire ne sera jamais élucidée. Seule la version de Martin Elie (1723-1788)
dit Buffentison, le meunier du Pont de la Pierre, restera dans les archives du
présidial de La Rochelle[8] : « que toute la connaissance qu’il a des dits
faits est que venant de Saint Médard avec deux chevaux chargés de meubles pour
s’établir au moulin du Pont de la Pierre, peu de temps après qu’il fut arrivé
au dit moulin, un postillon lui demanda s’il n’avait point trouvé un sac dans
lequel il y avait de l’argent qu’il avait perdu, qu’un religieux qu’il vit dans
la voiture sortit sur la portière pour le voir, que lui déposant répondit qu’il
n’avait rien trouvé et qu’il ne faisait que d’arriver dans ce lieu... »
[1] ou
Agrapios
[2] c’est à
dire vers Saint-Jean-du-Sable
[3] Louis
Gaillard, Marie-Anne Moreau, Lagrave
[4] trois
des médailles étaient frappées à l’effigie de Constantin, une de Fouque, une de
Néron et une autre très ancienne, et deux autres pièces de monnaie turques.
[5] 1x
22/11/1757 avec Madeleine Pingaud ; 2x 27/6/1768 avec Marie Anne
Monrouzeau
[6] fille d’Etienne Moreau saunier lui
aussi
[7] paroisse de Lagord
[8] ADCM, Série B, Présidial de La
Rochelle, B 1768, Sentences présidiales, Enquêtes et informations (1673-1790),
Enquêtes et sentences de l'année 1780
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