Trois naufrages à Angoulins (1910-1912)


Le Notre-Dame de France, échoué en 1910 à Angoulins


En consultant nos fonds iconographiques dans le cadre d’un article sur le môle de Loiron, nous avons pu retrouver plusieurs cartes postales anciennes dignes d’intérêt. Ces trois documents[1] témoignent, en effet, de deux naufrages survenus à Angoulins lors de la tempête du 12 mai 1910. Les intitulés nous apprennent que le « François-Coppée » et le « Notre-Dame-de-France », tous deux du port des Sables d’Olonne, ont été jetés à la côte lors de cet épisode. En poussant un peu plus avant nos investigations dans les articles de presse de l’époque, nous avons pu relever quelques informations complémentaires.


Le premier navire est une goëlette selon l’Echo Rochelais[2]  mais plus vraisemblablement un dundée, avec son mât d’artimon plus petit remarqué sur les vues et comme le précisent d’autres journaux[3]. Baptisé « La Notre-Dame-de-France », il est selon les sources du port des Sables ou bien de Brest[4]. Alors qu’il reliait Boyarville à Boulogne avec une cargaison de sel[5], le bateau a fait naufrage sur la pointe du Chirats[6]. Son équipage, alors composé de cinq hommes[7] (capitaine Bizouarn[8]), a pu être sauvé. Le bateau considéré comme perdu[9] est renfloué le vendredi 27 mai [10].

Le Notre-Dame de France, échoué en 1910 à Angoulins


Le second, un voilier de type dundée[11], baptisé « Le François-Coppée », s’est échoué à l’épi de Saint-Jean-des-Sables[12]. L’article de l’Echo rochelais du 14 mai 1910 nous apprend que ce bateau de pêche[13] pourra être renfloué, ce qui est d’ailleurs le cas quinze jours plus tard, le 27 mai[14]. Son équipage, composé de six hommes a été sauvé[15].

                                                                                      Le François-Coppée, échoué en 1910 à Angoulins

Mais ce genre d’événement météorologique fait parfois des victimes. Ce fut le cas moins de deux ans plus tard, quand le 9 janvier 1912, le dundée « Duguay-Trouin », armé par le patron Larglouet, est lui aussi jeté sur la côte d’Angoulins. Au plus fort de la bourrasque, l’équipage a pu être secouru, sauf un homme qui s’est noyé[16]. Le malheureux est un nommé Yves Le Galloue, un matelot inscrit à Lannion[17].


Note de Denis Briand



[1] Angoulins - Le « François-Coppée » du port des Sables, jeté à la Côte entre Angoulins et Châtelaillon, par la tempête du 12 mai 1910. N°81. / R.B.L.R. [Raymond Bergevin]. Cachet de la poste du 3/8/1910, [1910] ; Angoulins - Le « N.-D.-de-France » du port des Sables, jeté à la Côte par la tempête du 12 mai 1910. N°27. / R.B.L.R. [Raymond Bergevin]. Envoi daté du 4/6/1915, [1910] ; Angoulins - Le « N.-D.-de-France » du port des Sables-d’Olonne, jeté sur la Pointe du Chira par la tempête du 12 mai 1910. N°25. / R.B.L.R. [Raymond Bergevin]. Cachet de la poste du 10/8/1910, [1910] - Collection Briand
[2] L’Echo rochelais, 14 mai 1910
[3] Le Rappel, 15 mai 1910 ; Le Petit Caporal, 15 mai 1910 ; Le XIXe siècle, 15 mai 1910 ; Le siècle, 14 mai 1910 ; Le Voltaire, 14 mai 1910 ; L’Estafette, 15 mai 1910 ; Le Phare de la Loire, 14 mai 1910 ; Le Petit Marseillais, 14 mai 1910 ; Le Petit provençal, 14 mai 1910 ; l’Humanité, 14 mai 1910 ; L’éclair, 14 mai 1910 ; La libre parole, 14 mai 1910 ; L’Univers, 14 mai 1910 ; L’Action française, 14 mai 1910 ; La Petite République, 14 mai 1910
[4] L’Echo rochelais, 14 mai 1910
[5] L’Echo rochelais, 14 mai 1910 ; Le Rappel, 15 mai 1910 ; Le Petit Caporal, 15 mai 1910 ; Le XIXe siècle, 15 mai 1910 ; Le Voltaire, 14 mai 1910 ; L’Estafette, 15 mai 1910 ; Le Phare de la Loire, 14 mai 1910 ; Le Petit Marseillais, 14 mai 1910 ; Le Petit provençal, 14 mai 1910 ; l’Humanité, 14 mai 1910 ; La libre parole, 14 mai 1910 ; L’Univers, 14 mai 1910 ; L’Action française, 14 mai 1910 ; La Petite République, 14 mai 1910
[6] L’Echo rochelais, 14 mai 1910 ; L’Echo rochelais, 1 juin 1910
[7] L’Echo rochelais, 14 mai 1910
[8] Le Rappel, 15 mai 1910 ; Le Petit Caporal, 15 mai 1910 ; Le XIXe siècle, 15 mai 1910 ; Le siècle, 14 mai 1910 ; Le Voltaire, 14 mai 1910 ; L’Estafette, 15 mai 1910 ; Le Phare de la Loire, 14 mai 1910 ; Le Petit Marseillais, 14 mai 1910 ; Le Petit provençal, 14 mai 1910 ; l’Humanité, 14 mai 1910 ; La libre parole, 14 mai 1910 ; L’Univers, 14 mai 1910 ; L’Action française, 14 mai 1910 ; La Petite République, 14 mai 1910
[9] Le Rappel, 15 mai 1910 ; Le XIXe siècle, 15 mai 1910 ; Le siècle, 14 mai 1910
[10] L’Echo rochelais, 1 juin 1910
[11] L’Echo rochelais, 14 mai 1910
[12] L’Echo rochelais, 14 mai 1910 ; L’Echo rochelais, 1 juin 1910
[13] Le XIXe siècle, 15 mai 1910 
[14] L’Echo rochelais, 1 juin 1910
[15] Le Rappel, 15 mai 1910 ; Le Petit Caporal, 15 mai 1910 ; Le Voltaire, 14 mai 1910 ; L’Estafette, 15 mai 1910 ; Le Phare de la Loire, 14 mai 1910 ; Le Petit Marseillais, 14 mai 1910 ; Le Petit provençal, 14 mai 1910 ; l’Humanité, 14 mai 1910 ; La libre parole, 14 mai 1910 ; L’Univers, 14 mai 1910 ; L’Action française, 14 mai 1910 ; La Petite République, 14 mai 1910
[16] Le Phare de la Loire, 9 janvier 1912 ; Le Petit Troyen, 9 janvier 1912 ; La République française, 8 janvier 1912 ; Le Petit Marseillais, 8 janvier 1912 ; L’Aurore, 8 janvier 1912 ; Le Sémaphore de Marseille, 7 janvier 1912 ; La Lanterne, 9 janvier 1912 ; L’Eclair, 8 janvier 1912 ; Le Petit Caporal, 8 janvier 1912
[17] L’Echo saintongeais, 11 janvier 1912 ; L’Echo rochelais, 10 janvier 1912




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